Sauvage

Au cours de mes marches et balades à pied ou en raquettes, je suis toujours très émue de découvrir les traces de passage des animaux.

De voir ces traces, me permet de réaliser concrètement que la vie sauvage est là, toute proche. Cela me permet de percevoir cette vie cachée mais bien présente. Cette vie sauvage, dans le sens de non humanisée, non apprivoisée, est alors libre de cheminer où bon lui semble lorsque, nous les humains, ne sommes plus là.

Savoir que ce monde existe, que cette richesse est là me met en joie.

J’aime imaginer le délicat écureuil que passe d’un arbre à l’autre, l’espiègle hermine qui part, revient, saute, s’enfouit dans la neige, le lièvre blanc qui bondit à la recherche d’un délicieux bourgeon à se mettre sous la dent ou le renard solitaire et libre qui cherche un peu de nourriture.

Je suis émue face à cette innocence, face à cette simplicité, face, à la fois, à la fragilité et la force qui se dégage de la vie animale et sauvage. Comme un écho à ma propre fragilité et à ma propre force, comme un écho à ma part sauvage.

Cette nature sauvage fait écho à la part animal et sauvage en moi. Elle me rappelle que je peux aussi laisser libre court à cette part sauvage présente en moi.

La nature sauvage me rappelle aussi que je fait partie de ce grand tout, que rien n’est séparé, que je suis constituée de cette nature. Nous sommes UN.

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